Bikini Test ne pourrait fonctionner sans l'aide de nombreux bénévoles ! Tu souhaites t'investir d'avantages ? Rejoins l'équipe en t'inscrivant

The Young Gods PLAY TERRY RILEY IN C(CH)

CORPS PUR (CH)

Soirée K

Experimental Rock

20:00 - 02:00
CHF 20.- sur place et en prélocs

Billets en ligne
www.petzitickets.ch

𝐓𝐇𝐄 𝐘𝐎𝐔𝐍𝐆 𝐆𝐎𝐃𝐒
CH - Experimental Rock

« In C est comme un jeu de la vie : chacun doit écouter attentivement l'autre pour que les choses fonctionnent. On pourrait dire que c'est propre à toute musique mais In C est plus que de jouer ensemble en même temps : cette pièce vous invite dans une autre dimension où les événements passés et futurs sont tellement entrelacés que vous restez constamment dans le champ de tous les possibles » Franz Treichler (The Young Gods)
Les Young Gods publient aujourd’hui, «Play Terry Riley In C» chez Two Gentlemen. Autant dire qu’il s’agit ici de la rencontre, fertile, de deux monuments qui ont participé à dessiner la musique aventureuse de ces dernières décennies. Terry Riley, né en 1935, est la pierre angulaire sur laquelle se sont appuyés un nombre considérable d’artistes pour libérer leur rapport au processus et aux méthodes de création ; de la même manière, les Young Gods ont révolutionné, dès la seconde moitié des années 1980, le rapport au rock en convertissant la guitare en sampler. Le dialogue entre ces deux pionniers articule un disque particulièrement enflammé.

Composée et créée en 1964, In C est une pièce majeure du répertoire de la musique contemporaine de la seconde moitié du XXe siècle, et un moment charnière de son histoire. Novatrice, In C l’est à plusieurs titres – par sa structure tout d’abord : sa partition se réduit à 53 phrases musicales, que chaque instrumentiste doit répéter dans l’ordre de leur apparition, autant de fois qu’il le souhaite ; son instrumentarium n’est pas précisé ; l’élan de la performance n’est pas donné (verticalement) par une direction d’orchestre, mais (horizontalement) par l’écoute mutuelle des musiciens. En résulte une œuvre parfaitement ouverte, bâtie de manière participative par l’ensemble des exécutants.

Cette structure particulière influe sur la nature musicale de la pièce : In C (et c’est là un autre de ses caractères révolutionnaires) fut la première œuvre à proposer une synthèse aboutie de la répétition et de la variation. Se plonger en elle, c’est expérimenter une pulsation, un tissu sonore tournoyant, mais différent à chaque orbite accomplie.

Les Young Gods se sont approchés une première fois d’In C en 2019, à l’invitation de Benedikt Hayoz, directeur de l’harmonie La Landwehr, à Fribourg – en résulta une exécution de la pièce avec 85 instrumentistes de la formation. D’autres approches se firent avec l’Ensemble Batida, collectif genevois de musique contemporaine, avec la compagnie de danse Alias, et avec le documentariste Peter Mettler, pour son film Petropolis.

Dans cet album, les Young Gods proposent une nouvelle interprétation d’In C, en trio et avec leur propre vocabulaire sonore – dispositifs électroniques, batterie, guitare. Leur parti pris a été de suivre la partition et les indications de Terry Riley, en aménageant quelques espaces de liberté supplémentaires, par exemple en termes de gestion de l’intensité sonore – qui évolue, en plusieurs longs cycles, du presque silence à l’éruption et inversement. Le choix a aussi été fait de conserver, tout au long de la performance (exécutée en conditions live), un tempo constant : c’est ainsi que se construit un flux hypnotique, une présence musicale continue qui serpente et oscille en anneaux perpétuellement changeants, en ambiances qui se métamorphosent d’une manière parfaitement fluide.

Dès la première minute, «Play Terry Riley In C» installe une pulsation qui va charpenter l’ensemble de la performance. Clic osseux, ligne de basse souterraine, charleston, guitare, motifs ternaires… autant de strates qui surgissent les unes après, se superposent, s’entremêlent, s’imbriquent pour bâtir un courant qui vous emporte et ne vous lâchera plus. On pourrait y voir l’évocation d’un éveil progressif – une prise de conscience de l’agencement des possibles.

Mais ce n’est que le début. En se développant par une suite de crescendos et de decrescendos, en jouant sur l’adjonction et le retrait répétés de phrases musicales, en intervenant de manière sensible sur la qualité sonore (timbre, grain, altérations) de ses éléments, la pièce aligne une suite d’ascensions, de plateaux extatiques et d’accalmies qui donnent à l’œuvre considérée dans son ensemble toutes les caractéristiques d’une forme vivante. Et cette bête-là possède un métabolisme particulièrement tranchant : elle rugit, elle vole, elle mord, elle vous enserre, elle vous ouvre l’esprit. Surtout : elle danse sans s’arrêter, à flux tendu.

Le mot d’ordre de «Play Terry Riley In C» est celui du jeu et de l’écoute mutuelle ; il est aussi de proposer une suite de défis, d’interrogations, de «peut-être» musicaux qui s’articulent en une beauté cohérente. Ou, pour le dire avec les mots des Young Gods, «de poser les conditions pour que de la musique puisse exister».

𝐂𝐎𝐑𝐏𝐒 𝐏𝐔𝐑
CH - Electronica
Co-Fondateur du label Sbire, Gaspard Gigon est un producteur de musiques électroniques prolifique. Après avoir sorti 5 EPs sous le nom Gaspard de la Montagne (Creaked Records, Sbire). Il signe, en 2020, “St-Esprit” chez Blizzard Audio Club avec son nouvel alias CORPS PUR. Avec cet opus il prend un virage analogique aux sonorités distordues où intuition et improvisation occupent une place de choix. En émanent des compositions minimalistes et radicales. En live, il nous emmène avec ses machines dans une danse tantôt sombre tantôt éthérée avec des productions organiques qui trouve leur âme dans l'imperfection.

Soirée K = Toutes faveurs suspendues, no guests, no invits! Chope ton billet sur Petzi !



Avec le soutien de la Loterie Romande